Informations pratiques

La prochaine rencontre CR2P aura lieu le vendredi 13 mars 2020 à 13h dans la salle de conférence du bâtiment de géologie.

Olivier Béthoux

L'alternative cladotypique

Il est légitime de poser la question de l'optimalité de la procédure nomenclaturale Linnéenne-Stricklandienne. Le recours à des onomatophores (i.e. espèce-type et genre-type; au lieu de définitions), aux rangs, et aux noms d'espèces binominaux pose de sérieuses difficultés de communication: les noms générés sont sujets à la polysémie et à la redondance. Pour tenter de pallier ces difficultés,  la procédure nomenclaturale cladotypique a été développée et expérimentée. Par l’utilisation de définitions associées aux noms de taxons elle s’apparente au PhyloCode, et en particulier aux définitions liées à une apomorphie. En effet une définition cladotypique implique la formulation d’un état de caractère présumé apomorphe, et la désignation de deux espèces types porteuses du-dit état. Néanmoins, elle se distingue du PhyloCode par le rôle d’hypothèses explicites, testables. De fait, un nom de taxon peut référer à un assemblage paraphylétique ou polyphylétique si les hypothèses initiales ne sont pas vérifiées. Par exemple, s’il s’avère que l’état de caractère définissant a été acquis indépendamment chez les deux espèces types, le nom associé à la définition se réfère à un ensemble polyphylétique. Cette propriété est unique à la procédure cladotypique et est considérée comme un atout fondamental. Cette approche est difficilement compatible avec le recours aux rangs et aux noms d'espèces binominaux, ce qui nécessite une nouvelle ‘grammaire’. Un compromis avec la nomenclature existante consiste à écrire les noms de taxon en italique avec une majuscule (comme un nom de genre), et à désigner les espèces par l'épithète spécifique couplée aux données de publication (noms d'espèces de Lanham). Des exemples d'application de la procédure seront présentés.

Publié le : 03/03/2020 14:14 - Mis à jour le : 02/06/2023 11:24