Anaïs Boura soutiendra son habilitation à diriger des recherches (HDR) le jeudi 13 juillet 2023 à 10h dans les locaux du CR2P sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université (salle Fourcade, couloir 46/56, 5ème étage).

Anaïs Boura

Arbres fossilisés, archives des paléoenvironnements méso-cénozoiques

Composition du jury :

  • Sophie Nadot, Professeure, Université Paris-Saclay, rapportrice
  • Margarata Tengberg, Professeure, MNHN, Paris, rapportrice
  • Frédéric Thévenard, Professeur, Université Lyon I, rapporteur
  • Jean-Yves Dubuisson, Professeur, Sorbonne Université, Paris, examinateur
  • Régine Vignes Lebbe, Professeure, Sorbonne Université, Paris, examinatrice

Les arbres occupent une place importante dans les écosystèmes tant pour les différentes fonctions écologiques qu’ils remplissent que pour leur occupation de l’espace, et cela depuis la fin du Dévonien. Une part importante des fossiles retrouvés dans différents contextes et à différentes périodes de temps est constituée de fragments de leur appareils végétatifs : le bois et les feuilles. Or, les arbres, organismes fixés et longévifs sont particulièrement sensibles au climat sous lequel ils croissent, en particulier à la faible disponibilité en eau et aux températures minimales qui peuvent induire dans les deux cas des cavitations et la mort d’une plus ou moins grande partie des individus. Ainsi, la morphologie et l’anatomie de leur appareil végétatif mais également la distribution des espèces sont le fruit d’une longue sélection naturelle. L’analyse des restes fossilisés de ces organismes est donc particulièrement intéressante pour la connaissance des paléoenvironnements et des paléoclimats et ceux d’autant plus que les proxies continentaux sont moins nombreux et l’enregistrement moins continu et plus hétérogène. La paléoflore et le suivi de sa dynamique au cours du temps constitue une archive précieuse pour une grande partie du phanérozoïque.

Les projets de recherche menés depuis plusieurs années dans ce cadre se sont particulièrement focalisés sur des périodes de bouleversement des écosystèmes comme le Paleocene-Eocene Thermal Maximum (PETM) ou l’Eocene-Oligocene Transition (EOT) ou pour comprendre le timing de la mise en place de phénomènes climatiques d’intérêts comme la mousson asiatique.

Deux types de méthodologie sont aujourd’hui utilisées en parallèle pour tirer profit de ce matériel : les approches systématiques et les approches physionomiques. Même si ces méthodes sont d’ores et déjà efficientes, le développement de travaux de taphonomie expérimentale, l’augmentation du nombre de sites de calibration pour la méthode physionomique la plus couramment utilisée pour les feuilles fossiles mais aussi la mise en place d’une nouvelle méthodologie basée cette fois-ci sur l’anatomie du bois constituent des pistes d’amélioration pour le futur afin d’améliorer notre compréhension des paléo-écosystèmes et paléoclimats. 

 

Publié le : 07/07/2023 14:43 - Mis à jour le : 07/07/2023 15:00