
Anaïs BOURA

Membre du conseil d'unité
Thématique : Botanique & Paléobotanique. Niveau : de la 1ère année de licence à la deuxième année de master. Cours, TD, TP, Sortie
Co-responsable des UEs Arbres et Bois (SEP 43 -M1) et Xylologie-Paléoxylologie : Systématique et Paléoécologie (SEP 28 - Master 2)
Je m’intéresse principalement à la reconstitution de la végétation forestière à partir de bois et de feuilles fossiles et à l’utilisation de ces restes pour reconstruire les paléoenvironnements et paléoclimats.
Ces reconstitutions paléo-environnementales concernent principalement le Cénomanien de France (Vendée, Vienne, Sarthe) et le Jurassique moyen du Maroc (Région d’Anoual).
En parallèle de l’étude des bois fossiles de plusieurs gisements jurassiques et crétacés, nous menons un projet de mise en place d’une base de donnée sur l’anatomie des espèces à bois homoxylé actuelle et fossile (Financement ATM).
Le bois fossile est issu de nouvelles prospections : Appelle (Tarn), Rivecourt (Oise), Lubéron (Vaucluse). Il est traité dans un but de reconstitution de la paléo-végétation par des méthodes de co-existence (plus proches parents actuels). Les feuilles fossiles proviennent, pour une grande majorité, de matériel de collection patrimoniale mais également de nouvelles prospections (Gard). Ce type de matériel est traité par des méthodes physionomiques et de coexistence. En parallèle de ce projet, nous travaillons sur des aspects de développement méthodologiques grâce à l’étude du lien entre paramètres climatiques et planches d’herbier (suite à la campagne de numérisation des planches d’herbier de l’herbier national de Paris). Cette thématique fait l’objet d’une thèse en cours (Mélanie Tanrattana – Octobre 2016-Octobre 2019). La multiplication des études sur des périodes et des sites variés, mais également à partir de différent type de matériel, permettra à terme de reconstituer l’évolution du climat continental en France au cours du Cénozoïque.
Les cernes offrent une opportunité unique pour comprendre la réponse des arbres aux contraintes climatiques sur des échelles décennales avec la possibilité d’avoir une résolution saisonnière fine. Parmi les critères qui peuvent être utilisés, on peut citer les compositions isotopiques et notamment le d13C. La composition isotopique en 13C (en abondance naturelle) est un paramètre très largement utilisé en écologie en tant qu’indicateur de l’efficacité d’utilisation de l’eau (WUE) chez les plantes. À ce jour, peu d’études se sont encore intéressées au lien entre composition isotopique et anatomie du bois, ce qui pourrait pourtant permettre d’améliorer considérablement les modèles en complétant notre compréhension de l’incidence des facteurs internes et externes à l’arbre sur la formation du cerne.
France : Vienne, Lubéron, Oise. Maroc