La soutenance de thèse de Cédric Del Rio aura lieu le Vendredi 16 novembre à 13h30 à l'amphithéâtre d'Anatomie comparée et de Paléontologie.

Cédric Del Rio

Les Icacinaceae du Paléogène du Bassin de Paris

Thèse de doctorat sous la direction de Dario De Franceschi et de Thomas Haevermans

Composition du jury :

  • Steven R. Manchester, Professeur, Florida Museum of Natural History, Rapporteur
  • Sophie Nadot, Professeur, Université Paris-Sud, Rapporteur
  • Sylvie Crasquin, Directeur de recherche, Sorbonne Université, Examinateur
  • Anne-Laure Decombeix, Chargée de recherche CNRS, Université de Montpellier, Examinateur
  •  Brigitte Meyer-Berthaud, Directeur de recherche CNRS, Université de Montpellier, Examinateur
  • Dario De Franceschi, Maître de Conférences, Muséum national d’Histoire naturelle, Directeur de thèse 
  • Thomas Haevermans, Maître de Conférences, Muséum national d’Histoire naturelle, Co-directeur, Invité

Résumé

La famille des Icacinaceae est une famille de plantes à fleurs possédant un registre fossile important durant le Paléogène, principalement en Amérique du Nord et en Europe. En particulier, des fossiles d’Icacinaceae ont été retrouvés au niveau de cinq sites du Bassin de Paris, principalement sous forme d’endocarpes datant du Thanétien et de l’Yprésien. Ces sites sont donc d’un grand intérêt pour étudier l’impact du maximum thermique de la limite Paléocene-Éocène sur les flores. En premier lieu, un travail sur les fruits actuels a permis de montrer la grande diversité des endocarpes et leurs valeurs en terme de reconnaissance spécifique chez les Icacinaceae. Par ailleurs, une clé d’identification Xper3 accompagne cette étude. L’étude des fossiles du Bassin de Paris a permis de mettre en évidence huit nouvelles espèces appartenant au genre Iodes, une occurrence de Palaeophytocrene et Icacinicarya ainsi que le nouveau genre Icacinanthium décrit à partir d’une fleur et de grains de pollen pris dans de l’ambre. Sur les cinq espèces paléocènes, trois sont retrouvées au niveau des sites de l’Éocène, ce qui démontre au moins une continuité partielle des flores durant le réchauffement climatique. Cependant, une plus grande disparité morphologique est soulignée dans les sites éocènes. L’utilisation de l’ensemble du registre fossile a permis de reconstruire une histoire paléobiogéographique de la famille, en particulier de mettre en évidence une diversification de la famille durant l’Yprésien et plus généralement au cours de l’Éocène. Enfin, une étude de datation phylogénétique a permis de mettre en évidence la diversification d’un clade d’espèces grimpantes à la limite Paléocène-Éocène. Ainsi les différents niveaux d’études sont congruents et montrent que le réchauffement global du Paléocène-Éocène n’est pas un évènement catastrophique pour les Icacinaceae, mais plutôt une époque de diversification et d’apports nouveaux par migration, principalement en Hémisphère Nord.

Abstract:

The Icacinaceae family is a group of Angiosperm with a large fossil record, mainly from the North American and European Paleogene. Especially, fossils related to Icacinaceae were found in five sites from the Paris Basin, mainly as endocarp remains, in the Thanetian and Ypresian. Therefore, these sites constitute a good opportunity to study the impact of the global warming at the Paleocene-Eocene boundary in the floras. As a first step, we propose a survey of extant fruits; we show an important diversity of fruit shapes emphasizing the value of this organ in terms of specific assignment. An Xper3 database was built in addition to this study. The study of fossil’s remains from the Paris Basin revealed the presence of eight new species belonging to the genus Iodes, an occurrence of genera Palaeophytocrene and Icacinicarya and a new genus, Icacinanthium, described from a flower and pollen in amber. Among the five species described from the Paleocene, three were present in the Eocene sites, demonstrating at least a partial continuity of the Icacinaceae through the Paleocene-Eocene boundary. However, a greater morphological disparity was underlined in the Eocene sites. The use of all the fossil records allowed us to reconstruct the biogeographic history of the family and especially the diversification of the Icacinaceae during the Ypresian and more generally during the Eocene. Finally, a phylogenetic datating study highlighted a diversification of a climber clade at the Paleocene-Eocene boundary. Therefore, the different levels of studies are congruent and show that the Paleocene-Eocene Thermal Maximum was not a catastrophic event for the Icacinaceae family but rather a diversification event and new contributions by migration, mainly in the Northern Hemisphere. 

Publié le : 28/08/2018 12:07 - Mis à jour le : 20/02/2023 11:47

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