Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm et du CR2P suggère que la présence de l’appendice serait en fait corrélée à l’allongement de la longévité. Les résultats sont publiés dans Journal of Anatomy.

L’appendice cæcal, celui qu’on retire souvent en cas d’appendicite, était considéré au moins depuis les travaux de Charles Darwin comme une structure vestigiale et inutile. Des recherches récentes démontrent que l’appendice est apparu pour la première fois chez les mammifères il y a au moins 80 millions d’années et qu’il est apparu de nombreuses fois sans corrélation évidente avec le régime alimentaire, la vie sociale, l’écologie ou la taille du cæcum. Notre étude, fondée sur un jeu de données de 258 espèces de mammifères dont 39 avec et 219 sans appendice, montre que la présence d’appendice est corrélée à un allongement d’environ 60% de longévité maximale observée pour l’espèce. Il s’agit de la première démonstration de l’existence d’une corrélation entre la présence de l’appendice et un trait de l’histoire de vie des mammifères. De plus, nous avons montré que l’appendice est apparu au moins 16 fois et n’a été perdu qu’une seule fois au cours de l’histoire évolutive des mammifères considérés, une asymétrie évolutive qui soutient l’idée que l’appendice confère un avantage sélectif positif. Une des hypothèses favorisées pour expliquer cet allongement de la longévité est que l’appendice sert de refuge pour la flore intestinale pendant les épisodes de diarrhées sévères. Les organismes dotés de l’appendice auraient plus de facilité à se remettre de leurs désordres digestifs.

 

Communiqué de presse

Longtemps considéré comme une structure anatomique inutile, l’appendice fait désormais l’objet de nombreux travaux pour mieux comprendre son rôle. Présent chez de nombreux mammifères, dont l’espèce humaine, il serait apparu au moins 16 fois au cours de l’histoire évolutive des mammifères et sa fonction confèrerait donc un avantage sélectif positif à ceux qui le possèdent. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm et du Muséum National d’Histoire Naturelle suggère que la présence de l’appendice serait en fait corrélée à l’allongement de la longévité. Les résultats sont publiés dans Journal of Anatomy.

 

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Published on: 17/09/2021 16:02 - Updated on: 17/09/2021 17:03