Nouvel ouvrage d'histologie osseuse, codirigé par six histologistes dont cinq membres du CR2P.

La paléohistologie est maintenant pratiquée dans la plupart des laboratoires de paléontologie et les apports de cette approche, étroitement complémentaires de l’anatomie comparée classique, sont universellement reconnus. En raison de la diversité et de la précision des informations qu’elle procure, l’étude de la microstructure des os et des dents, qu’ils soient récents ou fossiles, apparaît en effet comme l’outil le plus efficace pour révéler les grandes caractéristiques biologiques, les traits d’histoire de vie et, parfois, les adaptations démographiques des taxons éteints. Aujourd’hui, la paléohistologie est riche des résultats de nombreuses décennies de recherche. Elle évolue rapidement grâce à l’intégration de techniques de pointe dans les domaines de l’imagerie, de la géochimie, ainsi que du traitement mathématique et statistique des données morphologiques.

Le nouvel ouvrage Vertebrate Skeletal Histology and Paleohistology, codirigé par six histologistes relevant soit de notre UMR, au Muséum National d’Histoire Naturelle1, soit de l’Université de Berkeley, en Californie2, a pour but de résumer connaissances essentielles sur la biologie du squelette, de dresser un bilan des principaux résultats comparatifs obtenus jusqu’ici chez les vertébrés, et d’esquisser quelques-unes des grandes perspectives  qui s’offrent à la paléohistologie dans un avenir proche. Le livre comprend 40 chapitres, rassemblés en trois parties. Après une introduction historique détaillée, le premier chapitre est consacré à la présentation de la structure des tissus osseux et dentaires, ainsi qu’aux processus dynamiques de croissance, de morphogenèse et de remaniement qui affectent le squelette durant l’ontogenèse. La deuxième partie montre la diversité de l’organisation des tissus squelettiques, considérée dans une optique phylogénétique où figurent tous les taxons majeurs de vertébrés actuels ou éteints. La troisième partie s’intéresse aux grandes questions intégratives sur lesquelles la paléohistologie peut apporter une information significative. Tel est le cas, par exemple, des effets du vieillement sur le squelette et de la détermination de l’âge individuel, de l’interprétation des caractéristiques physiologiques des taxons, notamment leur régime thermique et leur niveau métabolique, ou bien encore de l’estimation de l’habitat et des adaptations locomotrices des espèces.

Vertebrate Skeletal Histology and Paleohistology vise l’ensemble des paléontologues et des biologistes naturalistes. Sa première intention est de fournir aux chercheurs qui débutent en paléohistologie un outil à jour susceptible de leur permettre de replacer leur activité dans le vaste flux des travaux qui ont précédé (parfois de plus d’un siècle) ou qui accompagnent leurs propres investigations.

 

 

1 Vivian de Buffrénil, Armand de Ricqlès, Louise Zylberberg, Michel Laurin, Alexandra Quilhac

2 Kevin Padian

Publié le : 18/10/2021 16:33 - Mis à jour le : 09/03/2023 17:49