
Patrick DE WEVER

MNHN - Bâtiment de géologie
43 rue Buffon
75005 Paris
France
Patrick De Wever est Professeur émérite au Muséum national d'Histoire Naturelle. Géologue de formation, il s'est consacré à l'étude des Radiolaires (microplancton siliceux) lors d'un séjour en Californie. Chercheur au CNRS pendant près de 20 ans et très spécialisé, il a voulu élargir son spectre d'intérêt et a rejoint le Muséum comme Professeur pour prendre la direction du laboratoire de Géologie. Il a été président de la Société géologique de France. Il s'intéresse aux relations entre la biosphère et la géosphère. Il est aujourd'hui investi dans la diffusion des connaissances et la sauvegarde du patrimoine géologique au niveau national et international. Parmi ses distinctions, les plus récentes sont : Grand Prix de l'Académie des Sciences en 2013, le Grand Prix littéraire de l'Académie Française en 2016 et l'Ordre National du Mérite en 2018.
Dès son entrée au CNRS, il a rassemblé la communauté des radiolaristes du monde. Il en fut le président de 1978 à 1989. Aujourd'hui InterRad se réunit tous les trois ans et comporte un bureau de plusieurs membres, son bulletin est intitulé Radiolaria.
Patrick De Wever, issu d'une famille de petits paysans, était sensible aux cailloux que les grasses terres du Nord laissaient parfois remonter. Contraint par les travaux de la ferme, il ne prenait pas de vacances, il ne connaissait pas les montagnes faites de roches. Alors pour lui les cailloux parlaient de ces autres lieux, ils représentaient son exotisme. Il les regardait et s'y est naturellement vite intéressé, même s'il ne voyait que des silex et des fragments de craie. Les amis de la famille lui rapportaient des cailloux faits de granites, de gneiss : qu'il regardait longuement, qui le faisaient rêver. Son goût pour la géologie s'affirmait.
Lors de ses études universitaires à Lille, il rencontre un professeur qui l'impressionne et qui travaille en Grèce, au Canada ! C'est dit, il veut travailler avec lui, allier le goût de la géologie de terrain et compenser son manque de voyages ! On vit alors la révolution de la tectonique des plaques. Certaines roches qui reposent sur les laves du fond des océans ne contiennent qu'un type de microfossiles susceptibles de donner un âge à l'ouverture océanique : les Radiolaires. Rien n'est connu sur eux, ou presque. C'est un défi à relever. Après un séjour d'un an aux USA, il intègre le CNRS à Lille. Il est ensuite appelé à Paris où il devient Directeur de Recherche. En 1995 il rejoint le Muséum National d'Histoire Naturelle pour sortir de son champ de spécialisation. Il s'intéresse désormais aussi aux collections, à la diffusion scientifique aussi bien sous forme d'expositions (Lutétien ; la Pierre de Paris ; Volcans tueurs ; Himalaya-Tibet ...), que de conférences, ou de livres (directeur de collections de livres destinées à l'enseignement, aux chercheurs et au patrimoine géologique) etc. Passionné par les relations entre la biosphère et la géosphère, il est aujourd'hui investi dans la diffusion des connaissances et la sauvegarde du patrimoine géologique. Il fut notamment en charge de l'inventaire national du Patrimoine géologique et de l'International Commission on Geoheritage de l'International Union of Geological Sciences. Il a reçu différentes distinctions en France (CNRS, SGF, Acad. des Sciences, Société française de géographie...) et à l'étranger (USA/AAPG, URSS/ Vladivstok), ses plus récentes sont un Grand Prix de l'Académie des Sciences en 2013, un grand prix littéraire de l'Académie Française, en 2016 et l'Ordre National du Mérite en 2018.
P. De Wever donne des conférences, en France surtout, concernant le Temps, la biodiversité du passé, les crises de la biodiversité, roches et leurs usages, géologie et vin, patrimoine géologique, la micropaléontologie ...
1 - Temps de la Terre et temps de l'Homme.
La notion de temps est difficile à définir, tant elle relève d'approches différentes. Le temps de l'histoire est celui qui intéresse plus particulièrement celui du géologue. La stratigraphie est le livre de l'histoire de la Terre. Ce livre est lu depuis longtemps, particulièrement en France et en Europe occidentale, chaque lecteur essayant d'en améliorer la compréhension générale. Dans le fil des améliorations successives, un saut significatif fut la découverte du temps long. Cette notion de temps long fut difficile à s'imposer et eut des implications en géologie, certes, mais aussi en biologie, en philosophie etc.
Envisager les différentes approches successives offre en outre la possibilité de porter un regard sur une attitude de l'Homme face à certaines questions ou affirmations purement scientifiques. Cette attitude garde toute son actualité : le scientifiques est d'abord un Homme, il est donc sensible à la société de son temps, il a tendance à adopter des conduites analogues, sans qu'il en soit réellement conscient.
Le conférencier commencera par situer le problème de l'acception du temps dans une perspective historique et culturelle. Il traitera ensuite de la démarche qui a amené à connaître l'âge de la Terre et ses incidences sur d'autres domaines.
2 - Biodiversité au cours des temps géologiques : Acquis et idées reçues.
La biodiversité a évolué au cours des temps géologiques immenses, parfois avec des crises importantes. On dit d'ailleurs que nous vivons la 6ème grande crise du monde vivant. On dit aussi que le réchauffement climatique est dangereux pour la planète. On dit aussi que les volcans sont dangereux pour la vie car ils sont tueurs. On dit, on dit ...On dit tant de choses. Il y a des convictions, certaines sont psychologiques, d'autres sont scientifiques. Les premières sont issues d'affirmations péremptoires et répétitives, les autres sont avérées mais souvent liées à quelques incertitudes ... Comme nous préférons les opinions indiscutées .... Nous avons tendance à privilégier les affirmations péremptoires. Lors de la conférence seront abordées quelques points qui sont des « acquis », ou considérés comme tels. Il ne s'agira pas d'une approche délibérément iconoclaste, mais celle d'un scientifique qui a comme religion la remise en cause, le doute, qui sont certes peu confortables, mais qui ont l'avantage de ne pas être des vérités « avalées toutes crues ».
3 - Géologie et Hommes du Nord.
Le contexte géologique influence les paysages, les végétaux et par là les animaux. Les habitants d'une région vivent donc en fonction de cette histoire de la Terre. Leurs cultures, leurs habitudes, leur habitat dépendent peu ou prou de la géologie. Sans chercher à retracer les détails de l'histoire géologique de la Région la conférence rappelle dans un premier temps les grands traits géologiques de la région. Puis sont rappelés les outils utilisés en géologie. La dernière et plus grosse partie traite des incidences qu'a le contexte géologique sur la vie des hommes, en termes d'habitats, de culture, d'organisation régionale - transport - et d'exploitation des ressources naturelles, sans oublier les soucis de protection de la nature. Le conférencier s'attache plus à porter un regard humaniste sur la géologie locale qu'à une présentation exhaustive des données classiquement évoquées.
4 - Géologie et Vin.
Le vin est réputé être la boisson des dieux. C'est peut être parce qu'il représente l'une des plus parfaites intégration de la nature. En effet, le vin est le produit final d'une histoire qui commence dans le sous-sol, où la plante plonge ses racines, se poursuit dans le sol sur lequel elle pousse, qui utilise les insectes pour l'insémination, les champignons et les bactéries pour obtenir une pourriture noble et enfin d'autres microorganismes pour être transformés en un liquide buvable. Mais l'Homme y met son art, son âme pour que ce breuvage devienne un nectar.
Lors de la conférence, on s'arrêtera, après un bref historique sur la vigne et le vin, à souligner les relations qui existent entre le contexte géologique, le terroir et les crus, à partir de quelques exemples. Vous pouvez visionner cette conférence lors d'une présentation à l'Université de Bretagne-Sud en avril 2011.
5 - Origine de la vie.
L'origine de la vie est une question qui touche une corde sensible : les entrailles de l'Homme, son émotivité, sa subjectivité. Comprendre la structure de la Terre ne relève pas de préoccupations métaphysiques de l'Homme. S'attaquer au problème de l'origine de la vie, c'est tenter de concilier science, religion, mythes, et croyances de toutes sortes. Il s'agit donc d'un exercice délicat dans lequel il importe de savoir distinguer ce qui est le fait de ce qui relève du ressenti.
Lors de la conférence seront replacés rapidement les origines de la planète Terre : du Big Bang à la vie. Les conditions de l'émergence de la vie sont abordées dans leur cadre environnemental et temporel. Les principaux éléments nécessaires à la vie (eau, énergie) sont développés sans que le détail de la chimie soit développée, ce qui en fait une présentation accessible à un large public.
6 - Du plancton à la roche - Un itinéraire semé d'embûches.
Beaucoup de roches sont formées de l'accumulation de minuscules squelettes de plancton fossile. Ces microorganismes permettent de reconstituer les environnements du passé en remontant jusqu'à 500 millions d'années. Mais bien de vicissitudes sont intervenues lors des différentes étapes qui ont marqué les transformations successives qu'ont subi ces micro restes, d'abord juste après la mort de l'organisme puis dans le sédiment, lors de la transformation en roches etc.
Cette démarche souligne tous le pièges que le géologue doit éviter quand il veut reconstituer un ancien environnement.
Le conférencier partira d'un groupe de microorganismes, particulièrement élégants, et présentera leur mode de vie puis suivra le chemin des squelettes dans la couche d'eau océanique, dans la boue du fonds jusqu'à la roche que l'on retrouve en montagne.
7 - Bijoux microscopiques, chronomètres du géologue.
Les microfossiles sont les principaux constituants des roches calcaires. Leur taille empêche généralement de les voir à l'oeil nu, pourtant leur variété de forme, de structure, de constitution en f font réellement des objets d'émerveillement. Lors de la conférence seront présentées quelques unes de ces beautés (certaines inspirant des artistes, des joailliers par exemple). On cherchera à associer esthétique et signification.
Dans une deuxième partie on expliquera comment ces restes microscopiques sont utilisés pour donner un âge aux roches qu'ils contiennent en insistant plus sur les grands principes que sur le détail technique des opérations.
Enfin seront abordés quelques exemple qui illustrent l'utilité de ces microfossiles.
8 - J.-E. Guettard, un naturaliste du 18e siècle.
Jean-Etienne Guettard est un naturaliste originaire d'Etampes qui a beaucoup marqué son temps tant ses travaux étaient nombreux et diversifiés. Comme les savants de son époque son intérêt pour les sciences était très large : il s'est fait remarqué par ses travaux sur la météorologie, la zoologie, la paléontologie, la botanique, la minéralogie, la sédimentologie, la géologie, la volcanologie etc. Il fut le premier par exemple à comprendre que les monts d'Auvergne étaient des volcans, a proposer la première carte géologique au monde, il a trouvé le kaolin en France et a œuvré à la mise en place de la manufacture de porcelaine de Sèvres etc. Sa formation initiale de botaniste s'est donc ouverte à l'ensemble des sciences de la nature. Beaucoup de ses travaux sont fondamentaux, pourtant ses préoccupations étaient appliquées. Il fut un maître pour Lavoisier. Travailleur acharné il restait profondément attaché à sa foi, ce qui a n'a pas été sans répercussion sur ses travaux.
9 - Patrimoine géologique national (La connaissance des objets et les objets de la connaissance).
La notion de patrimoine naturel est de plus en plus familière, pourtant celle qui concerne les géosciences reste bien en deçà des sciences du vivant. Il semble y avoir une fracture entre géosciences et citoyens. Néanmoins l'intérêt pour le patrimoine géologique (in situ et ex situ), « explose », en France comme il l'a fait à l'étranger, une nouvelle revue internationale vient de voir le jour en 2009 (GEOHERITAGE éditée par Springer).
On sait ce qu'est le patrimoine familial, la signification du patrimoine scientifique reste un peu moins bien circonscrite, aussi mérite-elle d'être précisée (en termes de valeurs esthétiques, historique, marchande ...).
Le patrimoine géologique associe le terrain et les collections (universitaires ou muséales). L'approche raisonnée commence par des inventaires qui permettent une sélection, à la fois des objets et de éventuels procédés de conservation. Cet inventaire sera à la disposition du public afin d'éviter que des objets ou sites de valeur soient détruits par ignorance. Ensuite peut être envisagée la valorisation (scientifique ou pédagogique ou géotouristique) et éventuellement la protection.
10 - Un monde de curiosités, un curieux dans le monde.
La science n'est pas un temple, un édifice parfait, idéal, fini. Elle n'est ni figée, ni austère. Faire de la science nécessite de savoir garder une attitude sceptique, critique. « La pensée est fille du doute » nous a légué Voltaire. Ce doute obligatoire peut apparaître inconfortable. Il est vrai que le dogme, lui, offre un confort plus douillet, celui de l'édredon dans lequel on peut s'enfoncer... jusqu'à l'étouffement. Combien d'erreurs, voire d'abus, seraient évités si on ne cherchait pas à faire dire aux faits, aux chiffres, ce qu'ils ne peuvent dire, ou si on acceptait de garder des points d'interrogation, plutôt que de vouloir apporter des réponses à tout prix, des pseudo-certitudes.
Le conférencier, homme curieux, rapporte avec humour un certain nombre d'anecdotes qu'il a glané au cours de sa vie. La majorité traite de géologie au sens large. On voyage dans les coulisses de la science où l'on découvre combien le hasard a sa place et que les sciences sont faites par des humains avec leur génie et ... leurs travers. Les scientifiques sont des Hommes avant d'être des géniteurs d'idées nouvelles. Les anecdotes permettent aussi de tirer quelques leçons.
11 - Faim du pétrole.
La conférence fait une mise au point la plus factuelle possible sur le thème de l’énergie, en particulier pétrolière, très en vogue surtout en ce début de XXIe siècle mais bénéficiant ou souffrant bien souvent de nombreuses idées reçues et de tout autant d’idées floues.
Le pétrole reste la figure emblématique de l’Énergie depuis le début du XXe siècle. Si c’est une évidence pour tous, peu cherchent à connaître et comprendre les raisons de cette place prédominante et proéminente. Il existe en effet bien d’autres énergies...
Aujourd’hui, comme hier, le développement humain reste intimement lié à l'accès à l'énergie, notamment à travers l'électricité et les transports. La croissance mondiale qui est tirée par des pays d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Afrique, entraine logiquement une augmentation de la demande globale en énergie pour les décennies à venir. Serons-nous capables de répondre à cette demande et avec quelles conséquences sur notre environnement et le changement climatique ?
Les ressources énergétiques, le pétrole ou le gaz avec l'arrivée du gaz de schiste, le grand retour du charbon et la part grandissante des énergies recyclables et renouvelables pourront-elles assurer notre futur énergétique dans des conditions acceptables pour tous ?
Les enjeux du futur résideront donc bien, au niveau mondial, comme dans notre vie quotidienne, à chercher un juste équilibre entre le développement humain et sa demande énergétique croissante, la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique qui impacte le développement humain.
12 - La Terre en images.
La conférence raconte, à partir de photos, l'histoire de la Terre en quelques dates de la formation de la Terre à l'apparition de l'Homme, de la violence des premiers temps géologiques au foisonnement de la vie, à la compréhension des mécanismes à l’œuvre des profondeurs de la Terre à son atmosphère et jusqu'à son futur proche ou lointain. Le long de l'échelle des temps on découvre les images les plus étonnantes de notre planète, les savants qui l'ont explorée, les œuvres des artistes qui l'ont sublimée.
Chaque photo présentée, évocatrice ou surprenante, est le prétexte au développement d'un point particulier plus ou moins approfondi selon l'auditoire.
13 - L'Anthropocène: époque géologique ou sociétale ?.
Le temps géologique est un temps immense. Il convient de le découper pour s'y retrouver. On a donc établi une "échelle des temps géologiques". Pour que cette échelle soit acceptée au niveau international, et qu'elle ait une acception identique, l'établissement (ou les modifs) sont soumises à des règles très précises. (comme un article de loi doit passer par des instances multiples : Ass nationale, Sénat, conseil d'État …).
Il y a une dizaine d'années, des chimistes (de l'atmosphère, de l'océan) emboitant les pas d'un prix Nobel de chimie Paul Crutzen, ont proposé dénommer une nouvelle période Anthropocène, pour souligner l'influence que l'homme exerce sur la planète. Cette période est marquée par de nombreux critères : CO2, particules carbonées dans l'air, taux de plutonium (avec les essais nucléaires aériens), la quantité de plastique, d'aluminium, de béton … Ces éléments sont des réalités. La question qui se pose alors : quand faire débuter l'Anthropocène ? Selon l’élément choisi, la date est différente et pour un même élément selon la région considérée (les techniques n'ont pas été atteintes partout en même temps).
Débat : ces "non géologues" veulent que ce soit géologique, alors qu'il n'y a aucun des critères requis. Mais un groupe s'obstine, avec succès à dire partout : c'est adopté" alors que le dossier n'a pas été soumis ! En 2016, les médias, presse écrite avaient annoncé dans Ouest France que c’était adopté alors que la réunion n’avait pas eu lieu !!
Les géologues acceptent volontiers qu'il s'agit d'une période de l'histoire de l'humanité (comme Néolithique ou Renaissance, qui ont chacun des critères différents et selon les critères choisis des durées différentes), mais pourquoi vouloir dire que c'est "géologique" ? la question devrait être posée à des sociologues ou des psychologues … C'est global, certes, mais global ne veut pas dire géologique. La géologie concerne une épaisseur de 6500 km (et non 6 m, ou même 60 mètres !). Quand je cultive mes poireaux, je fais du jardinage, pas de la géologie !
14 - Merveilleux microfossiles.
Les microfossiles sont méconnus car ils sont invisibles. Dans notre quotidien pourtant, il ne se passe pas une journée sans que nous les touchions ou les utilisions. Ce monde invisible est d’autant plus surprenant que, bien que minuscule, c’est lui qui a influé sur l’environnement rocheux et gazeux de notre planète depuis des milliards d’années. Il témoigne de l’évolution des organismes vivants, des changements qu’a connus notre planète, témoin d’autant plus crédible qu’il en est souvent un acteur principal !
Ces formes sont infiniment variées, esthétiques…, mais pour qui, pour quoi, toute cette beauté ? Peut-être pour vivre, tout simplement.
Lors de la conférence, ode au vivant, apologie du discret, Patrick De Wever nous entraîne avec de nombreuses photos, aussi belles qu’étranges, au cœur d’un monde secret qui change depuis trois milliards d’années.
15 - Roches à Tout faire.
Les roches sont souvent considérées comme de simples cailloux, peu dignes d’intérêt. Pourtant à côté des ressources énergétiques (pétrole, charbon …) dont nous sommes si gourmands, les ressources minérales sont nécessaires et variées. Elles sont largement utilisées dans notre quotidien : les métaux, le ciment et le plâtre, les tuiles et les briques, les papiers, les verres … si familiers dans les bâtiments ; mais elles sont essentielles également pour tous les moyens de transport, de communication, pour l’informatique, les téléphones. Ces usages sont tellement communs qu’on ne le remarque pas. En effet s’il est évident à tout un chacun que le fer vient d’un minerai, que l’énergie vient du charbon ou du pétrole, il est moins évident de savoir que la peinture métallisée des voitures est due aux micas des roches, ou que la poudre blanche des saucissons est un minéral issu du métamorphisme de roches (le talc).
L’ambition de la conférence est de révéler quelques exemples -parfois inattendus- de ces utilisations. Ainsi, nous espérons que l'auditeur pourra dire à la fin de la conférence, en plagiant Molière « Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que j’utilise les roches sans que j’en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela ». (Molière : Le Bourgeois gentilhomme, acte 22, sc.4)
Réponse aux sollicitations des différents médias pour des compléments d'informations de journalistes bien entendu (Le Monde, Libération, La Recherche, Pour la Science, Euréka, Sciences & Vie Junior, Cosinus, Okapi, ...), mais aussi pour des émissions complètes :
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