
Tom FORÊT

Sorbonne Université - Tour 46-56 (5e étage)
4 place Jussieu
75005 Paris
France
Les Archosaures sont aujourd’hui représentés par 2 groupes majeurs : d’un côté, les oiseaux sont endothermes et ont une très grande diversité spécifique et écologique. D’un autre côté, les crocodiliens sont ectothermes et sont constitués d’un peu moins d’une trentaine d’espèces qui partagent plus ou moins tous la même écologie. Ces deux groupes ne sont qu’une partie de deux lignées nettement plus diversifiées qui ont une longue histoire évolutive. Ainsi, les Avemetatarsalia comprennent notamment les ptérosaures et les dinosaures, oiseaux inclus. De l’autre côté, les Pseudosuchia comprennent les crocodiliens actuels, mais aussi des organismes fossiles pleinement aquatiques ou terrestres. Ces deux groupes d’archosaures émergent au cours du Trias. Ils subissent ainsi tous les deux la crise d’extinction du Trias/Jurassique. On observe une réponse différentielle des deux groupes à cette crise : ainsi, si les Pseudosuchia terrestres sont profondément affectés et une colonisation de nouveaux milieux de vie s’opère au cours du Jurassique, les Avemetatarsalia traversent quant à eux relativement aisément la crise et se diversifient très rapidement au cours du Jurassique jusqu’à parfois atteindre des tailles exceptionnelles. Je m’intéresse donc aux facteurs paléoclimatiques (température locale, concentration en CO2,…) ou paléobiologiques (taille corporelle, paléophysiologie,…) ayant pu expliquer la réponse différentielle à cette crise. Pour cela, je me sers du modèle FBD (Fossilized Birth Death) pour estimer l’âge de disparition des différentes espèces d’archosaures du Trias/Jurassique. J’utilise ensuite les méthodes phylogénétiques comparatives pour mesurer l’influence de chacune de ces variables sur la survie à la crise du Trias/Jurassique.