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MNHN - Bâtiment de paléobotanique
18 rue Buffon
75005 Paris
France
Projets
L’évolution de la diversité et des biome végétaux à la limite Éocène-Oligocène pourraient avoir affecté la diversité des mammifères par la modification de leur habitat mais aussi de leur régime alimentaire. L’objectif principal du projet de thèse est de fournir une vue d’ensemble de la diversité floristique au niveau familial ou générique (si possible) de la collection de plantes fossiles du Quercy conservée à l’Université Montpellier. II et estimée à environ un millier de spécimen. La priorité sera donnée à l’étude des fruits et des graines mais également à celle du bois fossile. Une étude taxonomique plus détaillée sera menée sur une ou deux familles/genres présentant une diversité importante comme les Anacardiaceae, ou les Vitaceae, qui se sont déjà révélées abondantes (De Franceschi 2006) ou pour des taxons présentant une distribution temporelle/spécifique inattendue. De façon plus exploratoire, la recherche de palynomorphes et de phytolithes sera effectuée sur plusieurs échantillons provenant de diverses localités. Les premières tentatives pour trouver du pollen dans les sédiments du Quercy ont été infructueuses ; nos efforts se concentreront sur le contenu des coprolithes. En effet, des dizaines de localités ont livré différents types de coprolithes très probablement produits par des insectes. Ils se sont avérés être de bons conservateurs pour le pollen dans d’autres sites (Winship & Hu 2010). Les phytolithes n’ont jamais été spécifiquement recherchés dans les gisements du Quercy, alors qu’ils peuvent jouer un rôle important dans l’identification des plantes à différents niveaux taxonomique. On les trouve notamment dans les Poaceae (graminées) qui peuvent être des marqueurs d’une flore de savane, possiblement présente à l’Oligocène. Enfin, la combinaison des résultats sur la diversité taxonomique obtenus à partir des différents types de restes sera ensuite intégrée dans 1) une approche PFT (Plant functional types) et 2) une approche de coexistence afin de quantifier les paramètres climatiques sous lesquels la végétation s’est développée. Une étude taphonomique précise menée tout au long des différentes parties des études paléobotaniques sera cruciale pour comprendre les biais de collecte et interpréter correctement le climat passé. L’évolution du paysage local sera enfin mise en perspective avec les résultats des analyses de micro-usure dentaire et comparée aux changements de la diversité et du régime alimentaire des mammifères au cours de l’EOT et dans d’autres bassins.