Soutenance de thèse Jordan Gônet

• Michel Laurin, directeur de recherche, CNRS, directeur de thèse
• John R. Hutchinson, professeur, Royal Veterinary College, co-directeur de thèse
• Stephanie E. Pierce, professeure, Harvard University, rapporteur
• Sophie Sanchez, maîtresse de conférences, Uppsala universitet, rapporteur
• Valentin Fischer, professeur, université de Liège, examinateur
• Alexandra Houssaye, directrice de recherche, CNRS, examinateur
• Jérémie Bardin, ingénieur d’études, Sorbonne Université, invité
• Marc Girondot, professeur, Université Paris-Saclay, invité

Résumé :

Les amniotes actuels présentent une diversité locomotrice et posturale remarquable. Les mammifères sont principalement quadrupèdes, mais présentent une variété de postures des membres. Au sein des reptiles, les oiseaux sont bipèdes avec des membres parasagittaux et plus ou moins accroupis. La plupart des lépidosaures sont quadrupèdes avec des membres transverses, mais certains sont capables de courir sur leurs membres postérieurs sur de courtes distances. Les crocodiles sont quadrupèdes avec une posture dite « semi-érigée ». Cette diversité locomotrice et posturale est associée à une disparité microanatomique marquée. En effet, les os du squelette appendiculaire supportent le poids du corps, les soumettant à diverses contraintes qui façonnent en partie leur morphologie externe et interne. Dans cette thèse, je présente des analyses démontrant que certains paramètres géométriques et de compacité mesurés sur des humérus et des fémurs d’amniotes, notamment en deux dimensions, semblent être reliés à la locomotion et à la posture. En utilisant des méthodes statistiques multivariées qui tiennent compte de la parenté évolutive entre les taxons (moindres carrés généralisés, analyse discriminante flexible phylogénétique, analyse de Fourier, reconstruction des états ancestraux), je développe des modèles d’inférence pour déterminer la locomotion et la posture chez de nombreux taxons éteints documentant plusieurs épisodes majeurs de transitions locomotrices et posturales au cours du Mésozoïque. Ce travail contribue à démêler l’interaction complexe entre la phylogénie, la masse corporelle, le mode de vie, la microanatomie, la locomotion et la posture chez les amniotes.