De la vie à la pierre : Préservation exceptionnelle d’arthropodes marins fossiles
par Clément Jauvion
Thèse de doctorat sous la direction de Sylvain Charbonnier et de Sylvain Bernard
Présentée et soutenue publiquement en visioconférence le 29 septembre 2020 devant le jury composé de :
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Mme Emmanuelle Vennin, Pr Université de Bourgogne, rapporteuse
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M. Arnaud Brayard, CR CNRS, rapporteur
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Mme Laure Corbari, MC MNHN, Examinatrice
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Mme Elise Nardin, CR CNRS, examinatrice
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Mme Isabelle Rouget, Pr MNHN, examinatrice
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M. Jean Vannier, DR CNRS, examinateur
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M. Sylvain Charbonnier, Pr MNHN, directeur de thèse
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M. Sylvain Bernard, CR CNRS, directeur de thèse
Résumé
Le registre fossile est incomplet et ne rend pas réellement compte de la biodiversité ancienne. Certains gisements à préservation exceptionnelle sont riches en organismes « mous » rarement fossilisés. La tomographie à rayons X a révélé des structures biologiques remarquables (oeufs, organes internes) nous permettant, par exemple, de reconstituer des traits reproductifs chez les Polychelida (Decapoda) du site jurassique de La Voulte-sur-Rhône. Les causes d’une telle préservation restant mal connues, les analyses in situ de la composition minéralogique d’arthropodes fossiles nous ont permis de reconstituer les processus de fossilisation au sein du même site et d’un site crétacé du Liban. Nous montrons ainsi que la biodégradation est primordiale dans la fossilisation, et que le mode de préservation s’explique par la précipitation autour du fossile d’une concrétion (fossiles en volume) ou non (fossiles plats). Nous discutons de l’effet des microenvironnements et des microorganismes associés.